Près de 2 millions de Français sont expatriés à l’étranger mais dans 9 cas sur 10, c’est la femme qui suit son mari et non l’inverse. En effet, ce changement étant, dans la majorité des cas, initié par le conjoint qui a le salaire le plus élevé. Les hommes gagnant toujours en moyenne 25% de plus que les femmes, ces-dernières mettent leur carrière entre parenthèses pour permettre qu’un tel projet soit réalisable. Mais quelles sont leurs perspectives professionnelles dans le pays d’accueil ?
Femme d’expatrié : un parcours professionnel semé d’embûches
L’un des premiers obstacles à surmonter pour une femme d’expatrié, est de mettre en suspend voire arrêter sa carrière pour suivre son conjoint, pensant trouver rapidement un emploi dans le pays d’accueil. Mais il faut savoir que la majorité de ces femmes ne trouvent pas de poste qui correspond à leurs compétences ou leurs diplômes à cause du marché de l’emploi qui est différent d’une part, mais également pour des raisons administratives, d’autre part, puisque dans de nombreux pays, le « conjoint suiveur » n’a pas le droit de travailler.
La femme d’expatrié doit donc revoir ses ambitions à la baisse en plus de ne plus revoir sa famille et de devoir repartir de zéro pour tout reconstruire : trouver une maison, un véhicule, les écoles des enfants, se refaire de nouveaux amis. Certaines n’hésitent donc pas à changer carrément de métier : nouveau pays = nouveau départ.
Ainsi, une étude d’Expat Communication a montré que 49% des femmes d’expatrié affirment s’être sacrifiée pour leur conjoint au niveau professionnel.
L’entrepreneuriat pour s’adapter
De plus en plus de femmes d’expatrié ont décidé de s’adapter en créant leur entreprise afin d’être plus libres et de conserver un équilibre vie privée vie professionnelle, à l’image de Véronique, partie vivre 2 ans au Canada.
Avec le développement des nouvelles technologies, il est facile aujourd’hui d’avoir un métier nomade que l’on peut emmener dans ses valises, au gré des mutations du conjoint.
De la boutique en ligne au blog en passant par le social selling ou le Community management, aujourd’hui, tous les outils disponibles permettent d’être indépendantes et de gagner un complement de salaire au départ qui deviendra vite un vrai salaire. Mais le plus important pour une femme d’expatrié n’est pas tant de générer un revenu que de donner un sens à leur nouvelle vie, de trouver leur place dans ce nouveau schéma familial.
Dans un tel contexte, il est plus facile pour une femme d’expatrié de réaliser que l’expatriation est une chance et peut être une source d’épanouissement car elle permet une ouverture d’esprit qui pousse à se réinventer et s’adapter. L’expatriation est, en ce sens, une belle source d’apprentissage.
