Après Aurélie, cadre dirigeante à 35 ans, nous rencontrons aujourd’hui Anne, une super mompreneur !

GB : Peux-tu te présenter rapidement ?

AJ : Bonjour, je m’appelle Anne, j’ai 40 ans et j’ai 5 enfants. C’est un projet de vie qu’on avait avec mon mari. On a eu la chance qu’il se réalise et j’ai bâti ma vie professionnelle autour de ce projet. Aujourd’hui, je suis une mompreneur.

Mompreneur de 5 enfants

GB : Quel est ton trait de caractère prédominant ?

AJ : Je dirais peut-être la bienveillance, l’accueil de l’autre tel qu’il est, la joie et la créativité.

GB : Quel a été ton parcours professionnel ?

AJ : Il s’est déroulé autour de cet axe principal qui est nos enfants. J’ai fait une école de commerce en finance, un parcours assez classique et j’ai commencé par travailler dans la banque. Mais là, je me suis rendue compte que j’avais besoin de rapports avec des personnes en chair et en os et de ne pas être objectivée sur leur argent. Je suis donc partie dans un poste commercial dans l’industrie où l’état d’esprit me convenait mieux. J’ai ensuite évolué dans le marketing dans la même entreprise mais je me suis arrêtée à l’arrivée de mon premier enfant, pour m’occuper de lui. Puis, après plusieurs déménagements, j’ai recherché un métier qui était compatible avec deux enfants et demi. Je me suis dit que Professeur était un bon plan puisque j’avais dans l’idée que c’était un métier plutôt tranquille. J’ai donc essayé, en tant que Professeur d’allemand en collèges et lycées, et j’ai pris de plein fouet la réalité ! Je peux le dire aujourd’hui, les professeurs sont des héros parce qu’ils s’occupent de 30 enfants à la fois, qui ne sont pas les leurs et qui ne sont pas élevés avec leurs valeurs. De plus, il faut les intéresser à une matière en particulier. Dans mon cas, je n’étais pas formée à cela, donc c’était un peu compliqué. Donc, j’ai été professeur pendant 2 ans, mais ce n’était pas ma vocation alors j’ai arrêté puis je me suis intéressée à la psychothérapie Vittoz qui est une thérapie qui réunifie le corps, l’esprit et l’intelligence pour vivre dans le moment présent. Ensuite, est arrivé sur mon chemin, le projet professionnel qui m’anime aujourd‘hui et qui a fait de moi une mompreneur.

GB : Depuis quand es-tu mompreneur dans le secteur de la beauté et du bien-être ?

AJ : Cela fait 2 ans que j’ai commencé mon projet dans le secteur du bien-être, après la naissance de mon cinquième enfant. L’opportunité s’est présentée alors que j’étais épuisée par ma fin de grossesse. Une amie m’a proposé d’essayer des compléments alimentaires pour me redonner de l’énergie. En parallèle, elle a évoqué son activité professionnelle mais je n’étais pas en état de l’entendre. Après 3 mois d’utilisation de ces compléments, je l’ai rappelée en lui disant « Mais qu’est ce que tu m’as fait ? je ne suis plus en train de me noyer dans ma vie, je suis calme et déterminée, j’ai l’espace dans ma tête pour inventer un nouveau métier qui sera compatible avec mes enfants. Donc raconte-moi ton métier, je veux changer la vie des gens comme tu viens de le faire pour moi ! »…et c’est ce que je fais maintenant depuis 2 ans, avec beaucoup de bonheur, 5 enfants et un peu d’organisation ! Je suis maintenant une mompreneur épanouie !

GB : Y travailles-tu à temps plein ou à temps partiel ?

AJ : En réalité, c’est un temps plein professionnel puisque je n’ai pas d’autre métier en même temps. Mais comme il tourne autour de mes enfants, c’est un temps partiel puisque j’ai encore un enfant non scolarisé. Donc ce métier occupe aujourd’hui environ 40% de mes journées.

GB : Pourquoi as-tu décidé de te lancer ? Quel a été ton déclic ?

AJ : Le déclic a été l’efficacité de ces compléments alimentaires d’abord. Ils m’ont reconstruite de l’intérieur et moi aussi, j’avais envie de sauver des gens. Je voulais que les mamans ne s’épuisent pas, qu’il n’y ait pas de burn-out familial autour de moi. Puis, j’y ai vu l’opportunité d’un travail à ma mesure, que je puisse faire à la maison, avec mes enfants en bas-âge : adapté en fonction des siestes, des couches, des sorties d’écoles, des cantines, et c… Et donc depuis 2 ans, je suis mompreneur et je travaille autour de cette vie de famille que je veux tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif.

GB : Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton nouveau métier ?

AJ : Au stade de développement où je suis actuellement, j’accompagne une équipe de 25 personnes et c’est cet accompagnement là qui me procure le plus de joie. En effet, je vois des personnes arriver, que je n’ai pas toutes choisies d’ailleurs, mais avec qui il se passe quelque chose. Chacune est une belle personne que je suis tellement heureuse de rencontrer et avec qui je grandis. C’est une grande joie de les voir se déployer. Et du coup, je mesure à quel point, moi aussi je me déploie dans cette activité. Et puis, c’est aussi le lien de confiance qui se tisse avec les clientes qui sont heureuses que les produits aient résolu un problème et soient adaptés à ce dont elles ont besoin. Pour finir, c’est de travailler dans une ambiance où nous sommes tous heureux des produits comme du métier.

GB : Qu’est-ce qui te plaît le moins ?

AJ : C’est cet équilibre vie privée vie professionnelle qu’il faut reconquérir à chaque fois. En fait, ce n’est pas si simple au début, car comme je suis indépendante, quand je ne suis pas en action, ça bouge beaucoup moins et en même temps, je fais cette activité pour être présente pour mes enfants. Cela pourrait être très confortable de se réfugier dans l’activité car elle est tellement passionnante et les enfants peuvent être parfois ingrats. Mais je tiens à maintenir cet équilibre et c’est un objectif de chaque jour. Parmi ce qui me plaît le moins, il y a aussi ce côté challenge qui fait partie du jeu et qui m’amuse en même temps. Il faut toujours recommencer, on remet ses tripes sur la table, on se remet « en danger » quand on rencontre de nouvelles personnes. Mais c’est exaltant, c’est passionnant !

GB : En quoi ton nouveau métier a changé ta vie ?

AJ : Ce métier m’a permis d’avoir un métier ! Parce que quand je rencontrais des personnes qui me demandais ce que je faisais dans la vie et que je répondais que je m’occupais de mes enfant, ils se désintéressaient très vite de moi ! C’était assez frustrant parce que le « métier » de maman est fondamental, c’est extraordinaire et il y a plein de choses à dire ! Alors j’étais vexée que les gens ne s’y intéressent pas mais là, je peux les scotcher en leur disant « Je suis mompreneur. Je monte un projet et je coach une équipe de 25 personnes dans 4 pays différents tout en étant maman de 5 enfants » !

GB : Selon toi, quels sont tes atouts pour exercer ce métier ?

AJ : C’est ce que j’ai développé avec mes enfants, c’est-à-dire une capacité d’adaptation énorme, savoir rebondir, passer d’un sujet à l’autre. M’adapter à mes clients et à mes partenaires. Je fais aussi preuve d’une certaine discipline et j’ai une capacité de travail importante car je dois rentabiliser le temps dont je dispose pour ce métier. J’ai dû apprendre à ne pas me disperser et je suis d’ailleurs toujours en train de progresser. Je sais aussi écouter les conseils de celles qui ont déjà réussi. Parce qu’on a de nombreuses personnes qui ont réussi, qui ont de très belles équipes et qui donnent de leur temps pour expliquer comment elles ont fait. Mais c’est bien beau d’écouter, il faut ensuite se mettre en action. De mon côté j’applique les conseils et cela porte ses fruits.

GB : As-tu une anecdote marquante sur ton parcours de mompreneur ?

AJ : Quand je me suis lancée, j’ai parlé de mon nouveau métier à une très bonne amie qui a un profil d’ingénieur, très rigoureuse et très carrée. Elle s’est renseignée et a lu beaucoup de choses sur le web dont certaines lui ont fait craindre pour moi parce qu’on trouve de tout sur Internet. Par affection pour moi, elle a quand même voulu tester les produits et organiser un atelier chez elle. Comme j’étais novice dans ce métier, l’amie qui m’a lancée dans ce projet est venue m’aider à présenter les produits et l’activité à cette autre amie chez qui nous étions et qui a été interpelée par les termes de « business à l’international ». Avec toutes les réticences que celle-ci avait sur mon métier, elle a posé des questions et est venue le lendemain à une réunion et le surlendemain soir, elle signait pour entrer elle aussi dans ce projet et maintenant, elle est en train de se développer. C’est une personne qui fait un très beau parcours à la fois professionnel et surtout personnel. C’est incroyable de la voir devenir qui elle est vraiment et c’est une personne aujourd’hui encore plus merveilleuse que ce qu’elle était auparavant. J’ai choisi cette anecdote parce qu’elle me touche.

GB : Quelle est ta plus grande réussite dans la vie ?

AJ : C’est ma famille qui grandit, qui s’épanouit et que je peux soutenir financièrement grâce à ce métier. Je peux être présente pour elle et pour accompagner les enfants dans leur croissance, en étant attentive à leurs besoins.

GB : As-tu des conseils à donner à toutes celles (et ceux) qui souhaiteraient se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?

AJ : Venez ! Osez, parce que ce projet n’est pas fait pour tout le monde mais tout le monde mérite d’essayer ! Au pire, vous aurez gagné de belles rencontres, la découverte de bons produits, une connaissance de soi affinée et au mieux, c’est le projet professionnel d’une vie avec des partenaires incroyables. Donc venez essayer, il n’y a rien à perdre et il y a tout à gagner !