Après Karine qui s’est lancée dans l’entrepreneuriat international, aujourd’hui , nous allons à la rencontre de Céline, femme de Sciences travaillant dans le secteur public et qui est admirable par sa persévérance notamment.

GB : Bonjour Céline, peux-tu te présenter rapidement ?

CC : Bonjour. Rapidement, j’ai 46 ans, je suis maman de 2 enfants et je travaille dans le secteur public en tant qu’enseignante et chercheure … en CDD.

GB : Peux-tu m’envoyer une photo de quelque chose qui te représente et m’expliquer en quoi elle te représente ?

CC : Cette photo est tirée de mon travail de recherche et illustre ma première découverte scientifique. De plus, j’aime ces couleurs, ces détails, et ce côté « artistique » qui me correspond assez bien.

recherche fonction publique

GB : Comment s’est déroulé ton parcours professionnel ?

CC : Mon parcours professionnel a connu un début atypique mais prometteur, avec un poste de recherche et développement dans le secteur privé, en Polynésie française. L’expérience, très enrichissante à tous les niveaux (humainement, professionnellement, personnellement), a durée 3 ans, et ne s’est malheureusement pas bien terminée dès l’arrivée de mon premier enfant.

Depuis mon retour en France, il y a 13 ans, la suite a été finalement assez linéaire et par forcement satisfaisante du point de vue de mon évolution professionnelle. Je suis entrée à l’université en CDD, et suis toujours restée dans le même domaine de la recherche, sur des postes non évolutifs et précaires, de CDD en CDD, jusqu’à ce jour encore.

GB : Depuis combien de temps occupes-tu ton dernier poste ?

CC : Je suis arrivée dans la structure où je suis il y a 13 ans, dès mon retour de Polynésie. J’y ai exercé la fonction de chercheure jusqu’en 2018. En 2018, j’ai changé de poste et suis maintenant, depuis 3 ans, enseignante-chercheure, poste qui est possiblement « CDIsable » l’an prochain.

GB : Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier actuel ?

CC : Avant tout, mon poste me permet d’avoir une certaine autonomie dans la façon de travailler et de m’organiser, ce qui m’est très précieux. De plus, la transversalité de mon poste me permet de ne pas m’enfermer dans des tâches répétitives et continues. J’aime cette alternance des tâches, quand elle n’est pas non plus trop dispersée. Egalement, à travers ce poste, j’ai l’opportunité de pouvoir suivre des formations « tout au long de la vie » ce qui me permet de pouvoir continuer à progresser dans mes missions.
Concernant l’aspect « recherche », d’une part, construire des hypothèses, tester des protocoles associés, ne pas rester toute l’année sur les mêmes manipulations, avoir une partie terrain qui alterne avec une partie labo, analyser l’ensemble des données recueillies et essayer de les comprendre et de les interpréter sont, pour moi, les principaux attraits de mon métier. D’autre part, je choisis mes projets de recherche en lien direct avec les interrogations de la profession. Le fait de pouvoir contribuer un peu à essayer d’améliorer les choses est également un grand point de satisfaction.
Concernant l’aspect « enseignement », une grosse part de mon travail est dédiée à l’accompagnement pédagogique des adultes en reprise d’étude, ou en démarche de VAE. Cette partie de ma mission, aide et accompagnement, me plait énormément. De même, j’aime les échanges avec les étudiants. En fait, j’aime ce côté contact et échanges humains.

GB : Qu’est-ce qui te plaît le moins ?

CC : Le fait d’être toujours en CDD après 13 ans dans la même structure ! De plus, même si je ne suis pas quelqu’un de vénale, je trouve que le niveau de salaire n’est vraiment ni attractif, ni motivant. Il faut vraiment avoir la vocation pour faire de la recherche publique en France !

GB : Quel est ton trait de caractère prédominant ?

CC : Je pense être sérieuse, rigoureuse, assidue et discrète.

GB : T’es-tu déjà intéressée à l’entrepreneuriat ? Et pourquoi ?

CC : Lorsque j’étais en Polynésie, j’ai eu une pause parentale de 3 ans pendant laquelle j’avais créé mon entreprise de secrétariat. Mais là-bas, je pense que tout est plus simple. En France, je n’ai jamais imaginé aller dans cette voie de l’entrepreneuriat car elle me semble compliquée. De plus, avant tout, mon premier problème est que je ne saurais pas trop vers quel domaine aller. J’ai besoin de mon salaire pour boucler les fins de mois. Se lancer dans l’entrepreneuriat sans apport ou souplesse financière me paraît risqué.

GB : Quel serait l’argument clé qui te permettrait de te lancer ?

CC : Etre assurée d’avoir un salaire minimum suffisant.

GB : Si j’avais la possibilité de te faire essayer l’entrepreneuriat sans que tu quittes ton poste, est-ce que tu te lancerais ? Pourquoi ?

CC : Essayer l’entrepreneuriat ? Pourquoi pas. En gardant la sécurité de mon salaire actuel, cela me permettrait de me rendre compte concrètement à quoi cela correspond. Mais à voir en fonction de l’aspect chronophage, car là aussi, je n’ai pas énormément de marge de manœuvre.

GB : Qu’aimerais-tu changer dans ta vie ?

CC : Avoir un peu plus de souplesse financière à la fin du mois.

GB : Selon toi, quels sont tes atouts pour le monde professionnel ?

CC : Mes qualités d’écoute, d’adaptation et de persévérance.

GB : As-tu une anecdote marquante sur ton parcours professionnel ?

CC : Je n’ai pas d’anecdote qui me vienne en tête, mais plutôt des témoignages de remerciements de professionnels pour les avancées qu’a apporté mon travail pour leurs problématiques.

GB : Quelle est ta plus grande réussite dans la vie ?

CC : Mes enfants ! et avoir eu le courage de partir vivre cette expérience Polynésienne.>

GB : Comment te vois-tu dans 5 ans ?

CC : Sûrement toujours au même endroit, mais enfin en CDI.